vendredi 21 août 2015

A Silent Voice T1


  • Auteur: Yoshitoki Oima
  • Éditeur: ki-oon 
  • Prix: 6,60 euros
  • Résumé:

Shoko Nishimiya est sourde depuis la naissance. Même équipée d’un appareil auditif, elle peine à saisir les conversations, à comprendre ce qui se passe autour d’elle. Effrayé par ce handicap, son père a fini par l’abandonner, laissant sa mère l’élever seule.

Quand Shoko est transférée dans une nouvelle école, elle fait de son mieux pour dépasser ce handicap, mais malgré ses efforts pour s’intégrer dans ce nouvel environnement, rien n’y fait : les persécutions se multiplient, menées par Shoya Ishida, le leader de la classe. Tour à tour intrigué, fasciné, puis finalement exaspéré par cette jeune fille qui ne sait pas communiquer avec sa voix, Shoya décide de consacrer toute son énergie à lui rendre la vie impossible.

Tour à tour psychologiques puis physiques, les agressions du jeune garçon se font de plus en plus violentes... jusqu’au jour où la brimade de trop provoque une plainte de la famille de Shoko, ainsi que l’intervention du directeur de l’école. Ce jour-là, tout bascule pour Shoya : ses camarades, qui jusqu’ici ne manquaient pas eux non plus une occasion de tourmenter la jeune fille, vont se retourner contre lui et le désigner comme seul responsable...

  • Mon avis:

Après avoir lu les tomes 1 et 2 de "The Ancient Magus Bride" j'ai continué mon petit périple mangatesque (oui oui je viens d'inventer ce mot) pour essayer de rattraper le temps perdu."A silent voice" n'est pas un manga qui m'a attiré par ses graphismes mais par l'histoire qui était proposée mais également par l'engouement que ses sorties ont provoqué au Japon (quand même un manga qui dépasse "L'attaque des titans" dans le top des ventes ne pouvait qu'être bien !). C'est ainsi que je me suis procurée ce premier tome assez rapidement et que j'en ressors convaincue.

Comme je le disais précédemment l'univers graphique du manga ne m'a pas spécialement plu. Bien loin des formes arrondies et chaleureuses des shojos j'ai trouvé, dans ce seinen, que les traits de l'auteur étaient assez rudes et j'ai surtout constaté, à mon goût, un sérieux manque de détail concernant les personnages. Effectivement les protagonistes présentés me sont apparus assez grossiers dans le dessin, ce qui m'a d'ailleurs parfois mise mal à l'aise. Cependant après réflexion j'ai trouvé que le choix du mangaka (que je ne connais pas donc je ne saurais juger si c'est le style qu'il adopte à chacune de ses oeuvres) d'avoir recours à ce type de dessin était tout à fait habile en raison du sujet de l'histoire.  Effectivement ce manga a une certaine portée réaliste qui dérange et je pense que si l'auteur avait composer autrement son monde cela n'aurait pas eu la même portée. Ainsi malgré un style graphique qui ne m'a pas convenu au premier abord, au final je trouve que le genre de dessin adopté est judicieux et pertinent.

Quant à l'histoire je ne trouve rien à redire, celle ci m'a totalement emballée en raison des deux thèmes majeurs qui sont abordés: l'handicap et le harcèlement à l'école. On y suit deux personnages que tout oppose. Le premier, Shoya, est un jeune garçon de CM2, complètement perdu et ayant peur de la différence, mais qui compense son mal-être par une super-activité qui le conduit à faire toutes sortes de bêtises et à se faire remarquer en classe. À l'arrivée de Shoko dans sa classe, une jeune malentendante, Shoya va passer par d'innombrables émotions à son égard jusqu'à la détester et lui rendre la vie impossible. Dès lors ce premier tome nous relate les sévices subis par Shoko à cause de Shoya et sa bande, sévices qui vont se retourner contre le principal intéressé lorsqu'il franchira une fois de trop la limite. 

Au final ce premier tome est assez moralisant et le mangaka n'hésite pas à exposer clairement son enseignement à travers ces personnages : "C'est ce qui s'appelle un retour de bâton" clamera une des camarades de classe de Shoya. 

Ainsi "A silent voice" m'aura convaincu et perturbé comme il le faut, il aura su laisser sa marque en moi car une fois reposé le livre il m'est apparu impossible de ne pas y songer. Bien que la dureté des dessins et des paroles peuvent nous mettre mal à l'aise il est toutefois nécessaire de passer par là pour, d'une part réaliser un vrai travail de réflexion sur les thèmes abordés, mais d'autre part pour s'interroger également sur notre comportement personnel face à ce qui nous effraie. C'est donc avec un réel intérêt que je me plongerai dans la suite de cette série qui nous promet, au regard de la fin du premier tome, de multiples rebondissements. 


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